Monday, August 31, 2009

L'Inkanato en scène






"Inka Tupac Yupanqui Kutimushan" "Le Retour de l'Inca Tupac Yupanqui" ®





Est un des rares spectacles narrant un événement historique préhispanique au Pérou, en dehors du drame d'Ollanta. les autres étant essentiellement des "Raymi" ou fêtes qui ponctuaient solstices, équinoxes ou activités agricoles ou paysannes diverses. Tandis qu'ici il s'agit d'une page d'histoire.




La première eu lieu en août 2009.

à Ancahuasi (environ 45km de la ville de Cusco)

dans le domaine Inka Llacta®


Les membres du restaurant archéosite de Cusco, l'Inkanato® situé dans une partie des vestiges du palais Pucamarka "palais pourpre" de l'Inca Tupac Yupanqui" ne pouvaient pas ne pas en être.



En effet, c'est leur époque de référence qui fut présentée à travers le "Retour de Tupac Yupanqui"considéré comme période de l'apogée de l'Empire Inca ou Inkanato.




Ici un spectacle tenant plus de 350 personnes en costume d'époque dont militaires, étudiants, professeurs, artistes, artisans, agriculteurs etc se basant sur les écrits des chroniqueurs et textes d'historiens, anthropologues et autres passionnés.








Elena Gamarra "Soncco Sua" Gerente administrative et 1er chef participa d'ailleurs à l'élaboration des costumes et sur scène, ainsi que Mario Campos "Q'ente", second chef, ou encore Gerard Churata "Cusi Cusi"furent de la fête en costumes. Quoi d'étonnant lorsque l'on sait que l'Inkanato® est le premier archéosite à caractère commercial, tandis que Inka llacta® est le second archéosite du Pérou dans l'absolu ou le premier à caractère non lucratif.



Mieux, il démontre qu'il ne s'agit pas "seulement" d'un spectacle. Inka Llacta® est un Centre d'Etude et de Recherche sur la Culture Inca, qui réalise bonne part de son étude à travers la construction d'une Cité Inca avec les matériaux, techniques, outils, instruments du passé et en costume pour reconstituer et étudier par ce travail la vie quotidienne de la haute noblesse inca et ses gens sous l'Inkanato dans la seconde moitié du XVe siècle.
Un travail de longue haleine s'élanty sur des années et dont les créateurs disent que selon leur souhait ne devrait jamais être terminé. Devrait être "un chantier permanent".

Les membres de différentes institutions, entreprises ou autres l'ont peut-être bien compris. En tous les cas lesd membres de l'Inkanato® ont mis un point d'honneur à en être dès la première édition.

D'ailleurs Manuel Cruz Maitre de salle du restaurant archéosite incarne un personnage important s'il en est: Amaru, fils de l'Inka Pachacutec, (ici avec son épouse dans le scénario et dans la vie) il co-règnera vec lui entre 5 à 6 ans nous disent les historiens, puis cèdera sa place à son frère cadet Tupac.












Un long voyage en océan remet le tout de nouvelles fois en question, d'abord "disparu? Mort noyé avec ses hommes" ensuite revenus mais toujours avec la capacité de régner?
L'historienne Maria Rostworowski de Diez Canseco le mentionne: 3 incas en grandes tenues se retrouvent lors du retour de Tupac, dans son livre Pachacutec. Et des écrivains comme Jose del Busto Duthurburu et son livre "Tupac Yupanqui descubridor de Oceania" (Tupac Yupanqui découvreur d'Océanie) ou encore Jean Hervé Daude et son ouvrage "Ile de Pâques L'empreinte des Incas".

C'est ce moment que présente le spectacle dont question.

Spectacle où nous retrouvons des artistes comme Norbina Gallegos (Coya de l'Inti Raymi 2008), dans le rôle de Mama Tucta Cuca épouse et Coya de Tupac Yupanqui.

Mais aussi, Victoriano Chillihuani dans le rôle de Pachacutec, Clara Loaiza dans celui de Mama Anahuarque, Yuvel Chillihuani dans le rôle du jeune Titu Cusi Hualpa (Futur Inca Wayna Capac), Wendy et Diana Chillihuani dans des rôles de ñustas, Casimiro Quispe dans le rôle du Général Otorongo Achachi, etc.


Des entrées pour le prochain spectacle du dimanche 8 août 2010 à 11 heures du matin ausssi sur le domaine de Inka Llacta® à Ancahuasi (à environ 45km de la ville), Cusco pourront être réservées directement au restaurant Inkanato.


http://www.inkallacta.com/


inkallacta@gmail.com

Tuesday, July 22, 2008

L'Inka de l'Inti Raymi reserva ses soirées de fêtes à l'Inkanato®

INTI RAYMI

La fête la plus importante de la ville de Cusco est sans conteste celle qui célèbre "Inti" le Soleil et le solstice d'Hiver le 24 Juin de chaque année travaillant sur trois scènes particulières:

le Koricancha (temple du Soleil et autres) (généralement vers 09 heures du matin)




















La Aukaypata (plaza de Armas, Place d'Armes) (généralement entre 10h30 et 12h30)
Sacsayhuaman (sur l'Esplanade du site archéologique Inca) (généralement entre 14h00 et 17h00). Rassemblant quelques 25.000 spectateurs (avec des places en gradins coûtant 90$us par personne)

















Et cette année, il y eut des moments exceptionnels additionnels partagés avec quelques

  • le 23 juin quelques journalistes Belges et Français travaillant pour la chaine de télévision ARTE (dont le réalisateur n'était autre que Henri de Gerlache arrière petit fils du navigateur explorateur en Antartique Adrien de Gerlache sur le Belgica) purent interviewer le protagoniste humain principal de ce mois dans sa "maison" à l'Inkanato®.





  • Le 24 à l'aube il y eut les longs rites de purification et offrandes dans l'enceinte du Koricancha,


















  • puis la grande sortie l'extérieur où attendait une foule impressionnante, la place Aukaypata et la grande cérémonie à Sacsayhuaman,





















après laquelle l'Inka reçu en musique et cérémonie réservée quelques visiteurs hyper privilégiés en exclusivité en sa maison familiale:















L'INKANATO® en son Pucamarka "Palais Pourpre"

Le 25 juin sa maison était réservée à une soirée et repas de panaka avec la Coya (Impératrice) en famille impériale sans hôtes extérieurs.






Des moments d'une intensité rare.

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Friday, February 08, 2008

Apprendre à préparer un cocktail, un plat lors de votre voyage au Pérou

Une matinée ou après-midi de libre dans votre programme à Cusco ?




C'est désormais possible dès mars 2008, grâce aux chefs du restaurant archéosite INKANATO qui vous offrent la possibilité de revenir de voyage avec en plus de vos souvenirs, photos, films, achats d'artisanat, lainages, etc de quoi éblouir les membres de votre famille, vos amis, voisins et autre en leur préparant vous même un cocktail et/ou un plat du Pérou.






Et ce que vous soyez néophites, amateurs ou professionnels, plusieurs formules sont à votre portée à Cusco.


  1. Petit cours court environ 3heures (dont le temps de préparation et celui de la ...dégustation)

  2. Cours de 1 à plusieurs jours (exclusivement cuisine ou gastronomie ou produits, productions et préparations) avec selon le cas aussi visites de zones rurales, cultures etc.

  3. Séminaires pour professionnels et grands chefs.













l'adresse:

INKANATO
Restaurant archéosite.
Calle San Agustin, 280
Cusco
Tel:084-22.29.26


Pour vous délecter dans un pays fabuleux et régaler les autres à votre retour.

Beau partage non ?

inkanato@perou.net




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Friday, September 15, 2006

Types de produits de l'Inkanato

Ce « Mikhuna huasi” restaurant, de haute cuisine ethnographique, musée vivant, belgo-péruvien de recherches historiques, anthropologiques et culinaires relatives à l’époque impériale inca, le plus haut (3.400m) du monde.
L’équipe de l’Inkanato® a aussi créé la cuisine NovoInka©®, caractérisée par deux éléments incontournables :
1. Elle se compose seulement ou presque de produits utilisés à l’époque impériale Inca et tente de retrouver les saveurs parallèles, croisées, des produits connus à l’époque Inca,
2. Elle se déguste obligatoirement dans des copies de haut niveau de la vaisselle de réception de la haute noblesse inca.

La vocation de l’Inkanato est d’étudier l’époque Inka dans les détails de son quotidien et de ses fastes impériaux cusquéniens.

Pour cela des répliques étudiées et réalisées minutieusement de vaisselle Inca

La carte et les plats de l’Inkanato présentent plus de 40 produits natifs différents connus à l’époque inka et dans nombre de cas bien avant l’arrivée des incas. Une remontée dans l’histoire nous amenant parfois à entre 8 à 10.000 ans dans le passé notamment pour la pomme de terre, la yuca, oca, aji, olluco, le maïs, lucuma, la quinua etc, parfois moins comme l’ananas, la tomate, l’avocat, les cacahuètes, le cacao, la caigua, la maca, le yacon,la coca, le llama ou l’alpaca qui n’apparaissent qu’il y a entre 2.800 et 7000 ans .

Achira Canna indica
Aguaymanto Physalis peruviana servit en cocktail et sauce d’accompagnement
Aji amarillo Capiscum baccatum aji chaparilla Capiscum frutescens destiné à relever et colorer certains plats et sauces
Cacao Theobroma cacao le cacao est utilisé dans certaines sauces ou pour faires du chocolat à consommer liquide et chaud ou compact.
Caigua Cyclanthera pedata fruits utilisé comme légumes d’accopagnement crus ou chaud et fourré.
Camote Ipomea batatas patate douce, accompagnant le ceviche et autres plats aigre doux
Calabaza Cucurbita ficifolia Calebasse, est un cucurbitacé dont on mange la chair comme légume généralement chaud et l’enveloppe peut servir de récipient à l’état naturel ou déssèché
Chirimoya Annona cherimolia fruit qui peut parfumer des glaces, des sauces ou être consommé à l’état naturel.
Coca Erytroxylon coca est présenté pour faire des infusions aux caractéristiques digestives et aidant à gérér les effets du mal d’altitude ou Sorroche..
Cocona Solanum sessiliflorum servi en cocktail, sauces et accompagnement aigre doux
Granadilla Passiflora ligularis
Huacatay Tagetes minuta condiment pour accomapgnement et sauces.
Kiwicha Amaranthus caudatus est un graminé extrèmement nutritif et riche en protéines, servi en potage, boisson fermentées etc
Llullucha Acacia macrocontha
Lucuma Pouteria lucuma
Maca Lepidium meyenii est considérée comme une plante d’exception en raison de sa valeur nutritive.
Maïs Zea Mais appelé Sara ou sara sara a l’époque il ya plusieurs centaines de sortes de mais. Certains disent qu’ils représentent les races humaines car il en est des jaunes, des noirs, des rouges, des blancs et toutes sortes de mélanges. Il sert d’accompagnement de plats, seuls frais en salades ou chauds comme pour les choclos andins de gros grains, on fait aussi des boissons comme les chichas moradas (excellent rafraîchissement) ou fermentés.
Mani Arachis hypogea (cacahuètes)
Mauka Mirabilis expansa
Molle Schinus molle ce condiment a sert aussi à éloigner les insectes et parasites.
Mullaca Physalis angulata
Muña Minthostachys mollis plante andines haute, ayant pour particularité d'être repelante, desinfectante et adoucissante de la peau.
Oca Oxalis tuberosa
Olluco Ullucus tuberosus tubercule
Palillo Campomanesia lineatifolia
Palta Persea americana (avocat) fruit servi comme… légume d’accompagnement
Papa Solanum tuberosum pomme de terre (il en existe près de 5000 sortes au Pérou) servies sous formes de chips, vapeur, purée, frites etc.
Pepino Solanum muricatum
Pimenton Capiscum annuum
Piña Ananas comosus (ananas)
Quinua Chenopodium quinoa
Rocoto Capiscum pubescens
Sachatomate Cyphomandra betacea
Sauco Sambucus peruviana fruit baies utilisé pour faire des confiture et des sauces.
Tarwi Lupinus mutabilis
Tomate Lycoperison esculentum
Tumbo Passiflora mollisima
Uncucha Xanthosoma sagitiifolium
Yacon Smallanthus sonchifolius est un tubercule extraordinaire qui pourrait receler la solution pour les diabétique en matière de sucre. Nous utilisons aussi le yacon dans nos plats aigre-doux
Yuca Manihot esxculenta tubercule (manioc) qui se mange comme accaompagnement un peu une pomme de terre, frit, vapeur mais on peut aussi en faire de la farine et en amazonie est aussi fermenté pour en tirre une boisson alcoholisée.
Zapallo Cucurbita maxima Potiron servi en potage et crème ou en accompagnement.
Viandes et autres
Alpaca
Cuy
Tilapia
Mariscos

Wednesday, September 13, 2006

INKANATO.
L'apogée de l'empire Inca, une époque de brillance fabuleuse au service d'une population impériale et impérieuse dont Cusco ou Q'osq (voir Q'usqu) était la plus prestigieuse vitrine.
Epoque éponyme du premier restaurant archéosite au Pérou et situé à Cusco qui lui est consacré.
Il est situé au 280 de la Calle San Agustin dans une part des murs du Pucamarka "palais pourpre" que Tupac Yupanqui 10e Sapa Inca de la dynastie fit construire pour sa panaca son lignage et lui.


Annoncé au son d'une conque marine ou pututu comme les dignitaires importants des e et XVIe siècles, vous êtes reçu par des fous du passé vêtus comme leurs ancêtres de la haute noblesse inka.
Si la curiosité vous taraude, n'hésitez pas, questionnez, ce sont les portes d'un monde chargé d'histoire qui alors souvriront à vous.

Laissez-vous guider, ne refusez rien, une expérience unique vous tend les bras. Ici même
les guides les plus chevronnés (s'ils sont ouverts) apprendront, partageront des joyaux de connaissance. Par le dialogue, mais surtout les sens.

Dès l'entrée la carte, éclairé du symbole de sagesse, vous invite au pays des saveurs impériales, pour cela arrêtez-vous aux plats de cuisine Novoinka®. Ceux-ci sont réalisés de haute main uniquement avec les produits aux quels avaient accès les nobles les plus raffinés et les plus épicuriens de l'empire.

Puis lorsqu'installé vous aurez fait votre choix soyez attentifs, on risque de vous faire état de soins particuliers destinés à vos mains et à votre état de réceptivité. Comme à dans les palais les plus raffinés tel que l'illustre d'ailleurs le chroniqueur enlumineur Guaman Poma de Ayalla, une puruña vous sera présentée, elle sera remplie d'eau ou surnageront quelques plantes Andines choisies. On vous invitera alors à y plonger doucement les mains et une sensation proche de l'extase ne sera pas loin de vous gagner. Mais, chhhhhhht ici je n'en dirai pas plus.

Lorsque les plats vous seront apportés regardez bien les assiettes, vous ne les verrez qu'en musées, ce sont des répliques minutieuses de celles d'antan. Assiettes à col d'oiseau, de lama ou autres. Ici elles ne restent pas derrière une vitre, vous pouvez les toucher et même manger dedans.

Un voyage dans un passé mythique qui tente de combler quelques vides présentés par les sites archéologiques les plus réputés au monde tels que Machu Picchu, Choque Quirao, Ollantaytambo ou Sacsayhuaman. Qui nonobstant la sublime beauté de l'écrin paysagiste qui les mets plus en valeur encore, ne répond pas à de nombreuses interrogations telles que: Comment étaient vêtus ceux et celle qui y vivaient ? Comment étaient décorés les bâtiments tant audehors qu'en dedans ? Avaient-ils un mobilier ? Si oui, lequel ? Quels types de vaisselles utilisaient-ils ? Que pouvaient-ils manger ? Y avait-il grande variété de produits et de plats ? En d'autres termes quel était leur quotidien?

L'équipe de l'Inkanato dû alors s'atteler à des recherches dont elle n'imaginait pas toujours la complexité.



Pendant quelques années je suggérai à hoteliers, restaurateurs, guides et autres d'offrir une réponse illustrée en au moins trois dimensions aux voyageurs. Mais, les années passaient et mes questions ne cessaient de lasser.
Aussi lorsque le propriétaire d'un local aux pierres dont l'équerrage fut possible grâce à l'utilisation au huaypa ou fil à pierre (le plomb n'est pas utilisé à ces fins), aux kcapacchana ou niveau d'eau, aux huasca yupana cordelette tendue mais aussi au travail réalisé à la masse, au ciseau de bronze, polie d'abrassifs naturels par des hommes d'un autre temps, me demanda conseil sur la pertinence économique de le transformer en un distributeur de hamburguer aux néons fluos et clignotant mon coeur fut pris d'arythmie soudaine. Et je ne pu me résoudre à autre chose que de m'offrir à y installer autre chose plus en rapport avec l'histoire des lieux. Ce fut le début du projet Inkanato dans les murs du palais où est né Cusi Yupanqui qui deviendrait plus tard le Grand Pachacutec neuvième Sapa Inca de la dynastie.

Puis, une autre offre plus modeste, mais plus stable me fut faite à peine plus haut dans la ville plus

Tuesday, September 12, 2006

Pucamarka

Oui C'est bien ici que Tupac Yupanqui allait devoir affirmer la suprématie de sa panaca son lignage sur les Incas, de ces derniers sur tous les peuples, celle de son autorité sur tous.

Père et Grand-Père avaient vue sur la grande place Aukaypata, mais lui ne pouvait y prétendre. Son frère ainé d'abord pressenti au rôle de dauphin et annoncé partout en cette dignité avait fait construire avec l'aide de leur père le Grand Palais la Hatun Cancha. Cela faisait cinq ans d'ailleurs qu'il co-régnait avec le grand mythe vivant "Pachacutec". Celui qui avec l'aide d'Inti le dieu Soleil avait réalisé l'impossible, avait vaincu la terreur meurtrière défferlant des royaumes de l'Est et du Nord. Trois armées gigantesques, jugées invincibles. Celle qui, certaines de leur écrasante supériorité, s'étaient déjà vu dominer toute la cordillère des hauts plateaux du Sud au Huallaga, broyant au passage Quechua et Incas. Même le valeureux Grand Père Tecse Wiracocha semblait s'y être résolu, sans parler de cette gouape d'Urcos, ce pleutre visqueux, veule, cupide, cruel près à vendre le royaume pourvu qu'on lui garde une place de gouverneur obséquieux aux pieds des nouveaux maîtres Chancas.
Cusi Yupanqui l'inflexible, le héros personnifié avait tout réussi, là ou nul ne lui concédait la moindre chance. Il avait ridiculisé, haché menues les armées Chancas, évincé, conquis la belle Anahuarque dégoutée d'Urcos, qu'il avait tué et avait convaincu son père d'abdiquer en sa faveur. Il avait ensuite encore mis les panacas au pas, avait réformé la capitale d'abord puis le systéme et le royaume tout entier qu'il avait agrandi repoussant les frontières de celui-ci plus qu'aucun Sapa Inca n'avait pu le faire avant lui.
Amaru avait été hissé jusqu'à lui pour apprendre à règner avec lui d'abord pour lui succéder ensuite, mais la charge était démesurée.
Tupac lui avait pu croître sans cette pression. Les regards, les critiques, les analyses acérées étaient pour son aîné. Lui observait, notait les erreurs, s'essayait à tout avec une audace débridée. Partout il démontrait qu'il était meilleur que son frère.
Sa grande habileté surtout était de savoir mieux que quiconque utiliser les dons et connaissances des autres. Grâce à cela il avait pu guerroyer sans frein, même se lancer dans de très téméraires expéditions maritimes bien au-delà des mers connues.
Il s'était fait un nom sans l'ombre de son frère et hors d'atteinte de l'oeil autoritaire d'une exigence sans borne mais très limitative, presque castratrice, qui ne pardonnait rien de son père.
Amaru avait fait construire un grand palais derrière celui de leur grand père? La belle affaire, il en fera un du double de grandeur, d'une magnifiscence sans égale. Il pourra même être plus retiré encore de la grande place des cérémonies. Il le fera d'une telle splendeur, d'un tel éclat et en fera émaner un tel sentiment de puissance que nul ne pourra douter un instant du nom de celui qui serait en passe de devenir le prochain Sapa Inca et cette fois non plus d'un royaume, même grand, mais d'un véritable empire!
Son palais plus qu'aucun autre serait une véritable ville dans la ville avec ses remparts, ses ruelles, ses places, ses hauts bâtiments faits de matériaux divers, pierres parfaitements ajustées, adobes, stucages parfaits, décorés de peintures magnifique ou le rouge prédominerait d'ailleurs il l'appelerait Pucamarca le palais pourpre!

Qui lui rendra visite restera sans voix, les vêtements utiliseront les textiles des plus fins aux plus surprenant, de coton, de l'alpaga, de la vigogne, mais aussi poils et membranes de chauve souris, fourrure de viscache et de chinchilla, les parures des hommes feront sciontiller l'empire. On recevra avec des vaisselles fabuleuses, des assiettes à col d'oiseaux, canards, hiboux, perroquets, voire condors ou encore de lama, on boira dans des kherus de bois décorés somptueusement, dans des kherus de ceramiques fines voire dans des aquillas d'or ou d'argent. Nul ne sera oublié, car nul ne voudra en être tenu à l'écart, ni les vivants ni moins encore les morts et les esprits ou les dieux car ils occuperont des positions essentielles et seront l'objet de respect, de cultes et participeront à la vie quotidienne des familles et de l'empire comme aux plus grandes fêtes et cérémonies. Les sacrifices demandés seront permanent et souvent immenses. Les récompenses de dimensions jamais atteinte avant ne seront que résultantes d'une discipline d'airain et d'efforts marqués tant collectifs que personnels. Le prix de la puissance omnidirectionnelle.

Les palais et plus encore le Pucamarka auront canaux, fontaines, jardins, fleurs, arbres fruitiers, espaces pour une faune de loisirs et de découvertes, maisons, ateliers, cuisines, ruelles. Des plaques d'or et d'argent travaillé orneront les murs que veilleront gardes et défunts, idoles et servants. Aujourd'hui encore la puissance de son passé a envoûté des esprits, capturé des synergies pour le faire revivre.
Nous replonger corps et âmes dans l'époque extraordinaire de l'Inkanato.

Inkanato

Monday, September 11, 2006

A la recherche de l'Empire du Soleil et..de la Lune

Ils étaient nombreux. Les caravanes de lamas portant la terre, le sable, les pierres s'etaient arrêtés au grand katu de la ville près de la place joyeuse "Cusipata", sous les regards obliques produit de l'équilibre improbable entre une certaine vanité méprisante toisant ces ouvriers, ces hommes au teint cuivrés, aux muscles noueux si sollicités et une lueur inquiète du lendemain chez soi.
Les ennemis de l'extérieur le plus proche avaient été certes vaincus. Mais ce qui se jouait ici concernait l'intérieur.
Dominant la grande place des cérémonies et autres choses graves se trouvaient les Palais du Grand Wiracocha avec son "Kishwarcancha et la maison des emblèmes et des trophées la "Suntur wasi" d'un côté et perpendicailerament à celui-ci, le Casana le palais de celui que nul si ce n'était la vieillesse ne vaincrait jamais: Pachacutec.
Face à ce dernier: de l'espace! La grande place, recouverte de sable blanc et fin comme de la poussière. Une place qui ne semblait pas se terminer car nul n'avait osé apparemment ériger un bâtiment qui fasse face au Casana du neuvième Sapa Inka.
Son propriétaire n'avait d'ailleurs pas autorisé son dauphin présumé de la première heure "Amaru" dit le bon à y bâtir. Ni face au Père, ni face au grand-père, mais à l'arrière du palais de ce dernier.
Un palais imposant certes, d'ailleur ne l'appelait-on pas encore "Hatun cancha" les grands remparts ou le grand palais.
Grand, incontestable, incontesté, dominant tout, mais humble devant ses anciens, effacé mais sans rival et dominant le royaume, ses vassaux et ses ennemis.
Une équation bien compliquée, si compliquée qu'Amaru n'avait jamais pu la résoudre complètement.
Fils obéissant et meneur de troupes montrant partout la grandeur de la nation qu'il représentait.
Ce qui n'était déjà pas mal, il fallait en convenir. Mais, les intrigues, les jeux de politiques, en plus de la force conquérante, séductrice et terrorisante, plus géniale qu'ingénieuse, voilà qui n'était à la portée de tous pour Rois ou généraux qu'ils fussent.
La preuve en était qu'un autre palais plus formidable encore était en construction affirmant la plus absolue des suprématies d'un frère qui lui était cadet.
Tandis que leur père régnait toujours auréolé d'une gloire, composée de faits de guerre, de constructions, et autres racontés, chantés, dansés même des dizaines, des centaines, des milliers, des dizaines de milliers de fois dans la ville et dans tout le royaume. Aucun nom de père n'a été en ces régions plus écrasant pour ses descendants que celui de Pachacutec.
Sauf peut-être pour un seul d'entre eux qui semblait s'en alimenter, s'en gorger, s'en servir comme une arme formidable, un tremplin fabuleux. Il était de ses fils qui étaient fait pour règner pour repousser plus loin qu'aucun avant lui toutes frontières et oublier le royaume pour établir: l'Empire!