Monday, September 11, 2006

A la recherche de l'Empire du Soleil et..de la Lune

Ils étaient nombreux. Les caravanes de lamas portant la terre, le sable, les pierres s'etaient arrêtés au grand katu de la ville près de la place joyeuse "Cusipata", sous les regards obliques produit de l'équilibre improbable entre une certaine vanité méprisante toisant ces ouvriers, ces hommes au teint cuivrés, aux muscles noueux si sollicités et une lueur inquiète du lendemain chez soi.
Les ennemis de l'extérieur le plus proche avaient été certes vaincus. Mais ce qui se jouait ici concernait l'intérieur.
Dominant la grande place des cérémonies et autres choses graves se trouvaient les Palais du Grand Wiracocha avec son "Kishwarcancha et la maison des emblèmes et des trophées la "Suntur wasi" d'un côté et perpendicailerament à celui-ci, le Casana le palais de celui que nul si ce n'était la vieillesse ne vaincrait jamais: Pachacutec.
Face à ce dernier: de l'espace! La grande place, recouverte de sable blanc et fin comme de la poussière. Une place qui ne semblait pas se terminer car nul n'avait osé apparemment ériger un bâtiment qui fasse face au Casana du neuvième Sapa Inka.
Son propriétaire n'avait d'ailleurs pas autorisé son dauphin présumé de la première heure "Amaru" dit le bon à y bâtir. Ni face au Père, ni face au grand-père, mais à l'arrière du palais de ce dernier.
Un palais imposant certes, d'ailleur ne l'appelait-on pas encore "Hatun cancha" les grands remparts ou le grand palais.
Grand, incontestable, incontesté, dominant tout, mais humble devant ses anciens, effacé mais sans rival et dominant le royaume, ses vassaux et ses ennemis.
Une équation bien compliquée, si compliquée qu'Amaru n'avait jamais pu la résoudre complètement.
Fils obéissant et meneur de troupes montrant partout la grandeur de la nation qu'il représentait.
Ce qui n'était déjà pas mal, il fallait en convenir. Mais, les intrigues, les jeux de politiques, en plus de la force conquérante, séductrice et terrorisante, plus géniale qu'ingénieuse, voilà qui n'était à la portée de tous pour Rois ou généraux qu'ils fussent.
La preuve en était qu'un autre palais plus formidable encore était en construction affirmant la plus absolue des suprématies d'un frère qui lui était cadet.
Tandis que leur père régnait toujours auréolé d'une gloire, composée de faits de guerre, de constructions, et autres racontés, chantés, dansés même des dizaines, des centaines, des milliers, des dizaines de milliers de fois dans la ville et dans tout le royaume. Aucun nom de père n'a été en ces régions plus écrasant pour ses descendants que celui de Pachacutec.
Sauf peut-être pour un seul d'entre eux qui semblait s'en alimenter, s'en gorger, s'en servir comme une arme formidable, un tremplin fabuleux. Il était de ses fils qui étaient fait pour règner pour repousser plus loin qu'aucun avant lui toutes frontières et oublier le royaume pour établir: l'Empire!

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